Le sexisme dans le golf
Pour donner le ton : on peut rappeler l’anecdote qui laissait croire que le mot Golf correspondait à l’acronyme de « Gentleman Only Ladies Forbidden » (Pour les hommes seulement, interdit aux femmes).
On parlera ici de 3 évènements :
Pour les JO 2020 à TOKYO, (Petit rappel, le golf n’a été réintroduit, qu’après une courte apparition dans les Jeux olympiques de 1900 puis de 1904, comme une discipline olympique seulement en 2016, pour les Jeux de Rio) ; le Kasumigaseki Country Club (KCC) a été retenu pour accueillir les compétitions de golf or il appliquait toujours un règlement qui interdit aux femmes d’en devenir membres à part entière et d’accéder à son parcours certain dimanche.
Heureusement les valeurs olympiques ont été bien défendues ! La politique de ce club était en contradiction avec le chapitre 5 de la charte olympique qui concerne les modalités de participation aux Jeux et dans laquelle, il n’est jamais question de différences entre les hommes et les femmes.
Joahn Coates, le vice-président du CIO, avait prévenu à l’occasion d’une visite des futures installations olympiques dans la capitale japonaise que le Kasumigaseki Country Club ne serait pas autorisé à accueillir les tournois olympiques de golf s’il continuait d’appliquer une politique discriminatoire à l’égard des femmes. « Nos principes sont basés sur la non-discrimination, c’est la position que nous avons très clairement affichée »
Le CIO a demandé à la Fédération internationale de golf d’intervenir. Du côté du comité d’organisation à Tokyo, une lettre a été envoyée en ce sens. « Je pense que nous pourrions être plus en phase avec notre époque », avait alors réagi le manageur général du club, Hiroshi Imaizumi. Effectivement, le règlement du club datait de la création de 1929, il était temps !
Les 15 membres du conseil d’administration du KCC se sont d’abord réunis, mais aucune décision n’a pour autant été prise. Le président du conseil, Kiichi Kimura, a même estimé que le débat était pour eux une « nuisance, quelque chose de très embarrassant ». Le mécontentement du club est d’autant plus vif que c’est à la demande du comité d’organisation olympique japonais qu’il a accepté d’accueillir les compétitions. « Nous n’avons jamais postulé », précise M. Kimura.
Finalement, sous la pression des JO, en 2018, le club privé, a admis pour la première fois trois femmes.
L’an dernier, le prestigieux golf écossais de Muirfield avait autorisé les femmesà devenir membres pour la première fois en 273 ans d’histoire.
Dernier exemple, en 2017, Emily Nash, une Américaine âgée de 16 ans a remporté une compétition de golf étudiante dans l’état du Massachusetts. Pourtant, ce n’est pas à elle qu’a été remis le prix. La raison ? Le règlement de la Massachusetts Interscholastic Athletic Association, l’entité qui dirige le tournoi, car d’après celui-ci, seul un garçon peut gagner la compétition en solitaire. Les filles, elles, ne peuvent la gagner qu’en équipe, même lorsqu’une fille, comme Emily Nash, bat tous ses adversaires masculins.
Bref le combat continue !!